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image source Eurostat

Coopérer, c’est faire ensemble avec l’idée qu’il n’y ait pas un qui domine l’autre, mais que les uns écoutent les autres et vice-versa. Que chacun respecte l’opinion de l’autre, prenne en compte son identité, ses besoins, ses attentes, ses limites. Et que l’ensemble du groupe parvienne à trouver un accord sur l’objectif commun qu’ils se sont donnés et pour ce qui fait leur différence, respecter la liberté de chacun.

Une valeur revendiquée par tous

Cette coopération peut s’exercer entre tous types d’acteurs. Elle est souvent visée et revendiquée (à plus ou moins juste titre, mais de plus en plus souvent depuis les déboires issus de la crise financière mondiale de 2008) par tous ceux qui font l’organisation de nos sociétés : institutions, Etats, collectivités, entreprises, etc.

La coopération, c’est une relation basée sur le contraire de la confrontation : la confiance plutôt que la méfiance, l’envie de gagner à 2 plutôt que seul, la clarté plutôt que l’opacité et donc une certaine forme de transparence. Les réalistes diront que la coopération est utopique car tout le monde n’a pas envie de coopérer et même au contraire, par définition, il y a et il y aura toujours des prédateurs, des conquérants, des personnes, des Etats ou des organisations qui voudront que l’Autre se plie à lui et/ou ne s’intéressent à l’Autre que par les ressources qu’il ou elle peuvent lui apporter.

Loi du plus fort

Si l’on en juge par les postures de la Chine, de la Russie, de la Turquie et d’autres Etats reposant sur cette loi du plus fort, les réalistes ont indéniablement raison. Ce n’est pas pour rien que les ventes d’armes ne se sont jamais si bien portées dans le monde. Mais si l’on en juge par le chemin parcouru par les pays européens en 500 ans, on peut être plus optimiste.

D’aucuns critiquent l’Union européenne pour son dogmatisme technocratique qui bride l’initiative des Etats membres et c’est vrai. D’autres critiquent l’Union européenne pour sa naïveté économique et son incapacité à protéger ses frontières faute d’accord entre Etats aux positions divergentes et ils ont raison. Mais l’Europe est aujourd’hui en paix et malgré tous les écueils, construit sa culture commune. Qui l’eût cru ne serait-ce qu’il y a 50 ans?

L’Europe doit maintenant prouver qu’elle peut se protéger de tous ceux qui nombreux reposent sur des valeurs très traditionnelles. Coopérer ne veut pas dire être faible. Pour coopérer, il faut être deux. Si l’un ne veut pas coopérer, il faut savoir montrer qu’on est fort. Sans quoi aucun espoir de construire un jour de la coopération.