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Clubs de foot en coopérative

C’est peut-être un mystère pour beaucoup, notamment ceux qui ne l’aiment pas, mais qu’on le veuille ou non, le foot est devenu au fil du temps un sport planétaire universel. Bizarrement, les seuls qui soient encore un peu un village gaulois en résistance, ce sont les Etats-Unis. Sans doute parce que leur culture basket et base-ball est solidement ancrée. Mais même eux se convertissent. Or qui dit audience mondiale dit forcément business mondial.

Anglais et américains ont donc transposé leur modèle capitaliste aux clubs de foot et les clubs phares ne sont plus maintenant rattachés à une communauté territoriale, mais la propriété privée de riches actionnaires enchantés de pouvoir combiner passion du foot et jeu spéculatif. L’Espagne et l’Italie sont aussi dans ce foot business. Les allemands moins puisque depuis 1998, une loi oblige un club à laisser la majorité des voix au collectif des supporters. Ce qui limite de fait la possibilité d’attirer de nouveaux investisseurs. Au grand dam de certains clubs leaders.

Jusqu’à quand la digue tiendra t-elle? Pourtant, rien de plus logique à ce qu’un sport collectif soit aussi géré collectivement! C’est ce raisonnement qui a conduit le SC de Bastia à se transformer en coopérative en 2019. Et qui lui a permis de redresser sa situation économique et ses performances sportives. Et le FC Tours réfléchit actuellement à leur embrayer le pas. Solution miracle bien sûr non. Mais organisation cohérente par rapport aux parties prenantes en présence, oui. Une piste délibérément à creuser pour ne pas brider le foot en moyens financiers, mais redonner la priorité à l’enjeu sportif