Début juin 2021 : le CAC 40 est parvenu à égaler son record absolu de 6500 points. Certains peuvent s’en désoler. Mais d’une part, la Bourse concerne directement ou indirectement des millions de personnes détentrices de placements divers et variés pour leur épargne à la Banque. Ceux qui boursicotent directement dans une logique spéculative sont plutôt une minorité. Par ailleurs, les records en Bourse résultent de phénomènes logiques : les financiers achètent ou vendent en anticipant des résultats futurs.
Or avec l’arrivée des vaccins, l’espoir de croissance économique renaît. Et les aides publiques considérables ont permis aux entreprises de dégager en 2020 des résultats positifs, voire très positifs parfois. Ce record des Bourses est donc logique. Faut-il s’en désoler compte tenu de la sobriété qu’il nous faut retrouver après 2 siècles de surconsommation frénétique? Oui si on regarde autour de nous le redémarrage à 100% de déplacements automobiles, transports aériens, routiers, reprise de la demande mondiale de pétrole, etc qui ne vont pas aider à atteindre nos objectifs de baisse de CO2.
Non si l’on observe que – enfin – les investisseurs financiers et actionnaires qui font la pluie et le beau temps de l’industrie financière mondiale mettent la pression sur les entreprises pour verdir au plus vite leur activité. En tout cas, la hausse de la Bourse n’est pas une mauvaise nouvelle pour les millions de personnes qui veulent sécuriser leur épargne. Et on ne va pas changer demain matin l’industrie financière qui a quand même ses vertus. La question, c’est plutôt celle des bons modes de régulation pour que l’industrie financière soit bien un outil au service de l’économie réelle et qu’elle commence à être enfin un peu plus redistributrice et équitable!