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Financer

Pas d’économie de marché sans instrument d’échange – la monnaie – ni ressources pour financer (argent) ou développer (temps) les projets, ni sans assurance pour gérer le risque, inhérent à la vie.

Depuis les années 80, la finance n’est plus un simple outil pour l’économie réelle. Elle est devenue une industrie à part entière, avec la création d’une multitude de produits, de services, de monnaies et depuis quelques années de crypto-monnaies dont la plus connue, le Bitcoin. Cette industrie sert (un peu) à financer l’économie réelle. Elle sert aussi (un peu) à répartir la gestion des risques inhérents aux activités humaines. Elle fait vivre des milliers de salariés et apporte des revenus à ceux dont l’argent est le métier ou qui aiment à spéculer.

Mais elle génère des inégalités considérables et son effet de ruissellement pour l’économie réelle est de plus en plus limité. Exemple parmi bien d’autres : revient-il à la seule collectivité via les impôts et l’endettement public d’assurer l’urgente rénovation thermique dont nos sociétés ont besoin ?

Depuis des décennies en France, les banques mutualistes ont gagné des parts de marché sur leurs concurrentes capitalistes. Leur avantage : elles peuvent raisonner sur le long terme sans dépendance à l’égard des marchés et actionnaires financiers. Sans attendre les règles d’obligation prudentielle internationales, il est inscrit dans leur objet de consolider leurs fonds propres pour assurer leur service. Et leur modèle assure aussi un ancrage local en prise directe avec les besoins de l’économie réelle.

Il faut encourager ce modèle. Et il faut encourager les banques mutualistes à faire mieux vivre leur modèle mutualiste. C’est en ce sens que j’apporte ma contribution via formations et conférences.